Être femme et entrepreneure en 2021
La journée internationale des droits de la femme, célébrée chaque année le 8 mars, est l’une des journées les plus importantes de l’année. Elle permet de mettre en lumière les réalisations des femmes, elle marque également un appel à l'action pour accélérer la parité entre les sexes.
Chez SumUp,nous savons à quel point il est plus difficile de créer et de gérer une entreprise pour une femme, mais beaucoup l’ont fait, et avec succès. Seules ou en s’appuyant sur les nombreuses ressources disponibles comme les associations et réseaux d’entrepreneures, ou encore les institutions, comme les chambres de commerce, à leur disposition pour les soutenir.
Femmes et entrepreneures : les inégalités
Dans le paysage entrepreneurial français, la parité est encore lointaine. Malgré les efforts réalisés pour encourager les femmes à entreprendre, elles font encore aujourd’hui face à de nombreuses difficultés lorsqu'elles se lancent dans la création d'une entreprise. Elles sont pourtant de plus en plus nombreuses à relever le défi de l’entrepreneuriat. En effet, depuis 2019, 40 % des entreprises françaises ont été créées par des femmes et on compte également 30 % de femmes créatrices de micro-entreprise. En plus de se lancer dans l’aventure entrepreneurial, celles-ci le font avec brio car 73 % de ces entreprises sont toujours en activité après 3 ans.
Les femmes s’imposent ainsi de plus en plus dans ce milieu motivées à 59,5 % par leur besoin de liberté et d’indépendance, à 51,2 % par leur goût de l’entrepreneuriat ou encore 47 % pour trouver un meilleur équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle.
VIDÉO : 3 indépendantes en interview
Nous avons pu en discuter, sans tabou, avec 3 indépendantes : Sandrine, Sculptrice-soudeur (Rougnat - Creuse), Elisabeth, chauffeur taxi et poids lourd (Fontenay le Marmion - Calvados) et Kris, Sommelière (La Réunion) sont 3 utilisatrices de SumUp évoluant dans un milieu masculin. Allant à l'encontre des statistiques et des préjugés, elles se sont lancées avec succès ! Elles répondent à nos questions sur l'entrepreneuriat au féminin en 2021.
Aujourd’hui en France, bien que les chiffres soient encourageants, le milieu est encore trop souvent masculin, les femmes entrepreneures ont décidé de constituer des réseaux afin de s’entraider. Il existe ainsi des réseaux destinés aux femmes entrepreneures qui sont plus adaptés pour les aider à créer et développer leur entreprise. Une étude réalisée par BougeTaBoite, lors du Tour de France de l'entrepreneuriat en 2019, montre que 52 % des femmes connaissent et/ou font partie d’un réseau d'entrepreneures.
Réseaux d’entrepreneurs : qu’est-ce-que c’est ?
On entend régulièrement parler des réseaux, mais qu’est ce que c’est réellement ? Les « réseaux » sont des regroupements de personnes qui ont des intérêts communs et qui recherchent une entraide mutuelle. Ils ont pour objectifs l’échange, le partage d’expérience, la création d'opportunités ou encore l’accompagnement. Vous pouvez aussi trouver des activités annexes comme des formations, des coachings, ou même de véritables suivis personnalisés élaboration de business plan, préparation des dossiers pour obtenir un financement…) Pour choisir son réseau, il est important d’étudier de plus près les caractéristiques de chacun afin de trouver celui qui répondra au mieux à vos attentes et vos besoins.
Parmi les réseaux d’accompagnement on retrouve :
Action’elles : a été créée en 1994 à Lyon, pour accompagner toutes les femmes de l'idée au développement d'entreprise. L'association est gérée uniquement par des femmes chefs d’entreprises bénévoles et 3 salariées. Action’elles propose à la fois un réseau mais également des formations, des services, des rencontres pour les femmes créatrices d’entreprise. Ce réseau est implanté dans différentes régions de France (Ile-de-France, Auvergne Rhône-Alpes et Nouvelle Aquitaine). Depuis leur création, Action'elles accompagne 500 entrepreneures chaque année.
Willa (ex-Paris Pionnières) : est un incubateur dédié aux entrepreneures orientées vers la technologie. Depuis sa création, Willa a accompagné 1 050 femmes, 530 start-up Il propose 12 programmes d’accompagnement (finance, marketing, stratégie de développement) via 150 coachs experts et mentors.
Mampreneuses : réseau dédié aux femmes entrepreneures qui sont également mamans et souhaite concilier au mieux leur vie personnelle et leur vie professionnelle. Mampreneures propose des coachings et des cafés/échanges dans la bienveillance, mais aussi à des horaires qui conviennent aux femmes ayant des enfants.
Forcefemmes : association qui accompagne les femmes de plus de 45 ans dans leur projet de création d’entreprise grâce à des coaching individuels axés sur les motivations, les objectifs et la confiance mais aussi par le biais de coaching collectifs sur différents thèmes tels que la gestion de projet, le marketing, la communication, les relations commerciales ou le droit.
EFOIR (Entreprendre au féminin, Océan indien – Réunion) : association qui accompagne les femmes entrepreneures de la Réunion. Ce réseau social à vocation professionnelle dont le but premier est le partage d’expériences et l’accompagnement des parcours professionnels des femmes en développant leurs compétences entrepreneuriales.
Le collectif Sista : lancé en 2019 ce collectif défend l’accès au financement. Son objectif est d’améliorer la mixité dans l’économie française. Concrètement, SISTA encourage les entrepreneures à travers de la mise en relation et les soutient dans l’accès aux financements.
Il existe beaucoup de réseaux, certains se focaliseront sur une région ou bien sur un secteur en particulier. De plus, certains accompagnements se feront uniquement en ligne alors que d’autres proposeront un accompagnement avec rencontres « physiques » ou encore du coworking. Il faut trouver le modèle qui correspondra à vos attentes afin d’être correctement accompagné.
Néanmoins, si les femmes peuvent compter sur les réseaux, celles-ci sont quand même amenées à faire face à des difficultés notamment en ce qui concerne le financement de leur projet d’entreprise. En effet, seulement 53 % des femmes se financent lors de la création de leur entreprise, et lorsque celles-ci se financent, 75 % d’entre elles ont recours à un financement personnel.
Quelles aides financières pour les femmes entrepreneures ?
Alors, comment agir pour améliorer l’accès au financement et quelles sont les aides mises en place pour pallier ce problème ? Selon une étude de la BCG pour le collectif Sista, en France, les startups fondées par des femmes ont, en moyenne, 30 % moins de chance que celles fondées par des hommes d’être financées. De plus, les disparités dans les montants des fonds levés sont considérables. En moyenne, les fondatrices reçoivent 2,5 fois moins de fonds que les fondateurs.
Pour répondre à ces disparités, le collectif Sista a créé une charte de bonne pratique pour atteindre les objectifs suivants : 25 % de startups financées en 2025 fondées ou co-fondées par des femmes, 30 % en 2030, 50 % en 2050. Même si ces dates paraissent lointaines, ces objectifs vont permettre de faire évoluer les mentalités et par la même occasion faciliter l'accès aux financements des entrepreneures. L’entrepreneuriat féminin est encouragé par le gouvernement mais également par différents acteurs. Cela se traduit par la mise en place de différentes aides et notamment des aides au financement pour les femmes qui souhaitent créer leur entreprise parmi celles-ci :
La Garantie ÉGALITÉ Femmes est une aide mise en place par FRANCE ACTIVE et qui permet aux femmes d’obtenir plus facilement un prêt bancaire qui financera leur projet entrepreneurial. Cette garantie permet d’obtenir une garantie couvrant au maximum 80% du prêt et ce dans la limite de 50 000 €.
Le prêt d’honneur d’Initiative France, c’est un prêt basé sur la confiance puisqu’il est accordé sans garanties personnelles et sans intérêts. Ces prêts ne sont pas accordés pour des sommes très importantes (en moyenne environ 10.000€) mais cela peut être un début de financement pouvant être complété par d’autres par la suite.
Plans d’Action Régionaux (PAR) : chaque région a son propre plan d’action dédié aux femmes avec des dispositifs différents. Ces plans prévoient non seulement des aides financières, mais également un accompagnement de projet ou encore des partenariats. Il faut se renseigner auprès de chaque région pour connaître les plans d’actions mis en place près de chez vous.
Le prêt ADIE : Ce projet a été mis en place dans le cadre du plan de relance des TPE/ PME afin de soutenir les créateurs et les développeurs d'entreprises n'ayant pas accès au crédit bancaire.
Les CCI et CMA de vos régions sont également là pour accompagner les porteuses de projets pour confirmer la localisation de l’entreprise, étudier son marché, trouver le financement des investissements, informer sur les différents régimes dont l’EIRL, simplifier les démarches… Ces programmes d’aides et d’accompagnement sont différents selon les régions.
Évidemment, en se lançant dans l'entrepreneuriat, vous rencontrerez souvent des freins et des obstacles, comme le financement par exemple. Mais de plus en plus de solutions adaptées à chacune de ces étapes commencent à être mises en place par les gouvernements : en allant de la sensibilisation, à l’aide au financement puis enfin à l’accompagnement une fois le projet lancé.
Playlist Spotify SumUp pour développer son activité
Chez SumUp, nous ne pouvons que vous encourager à vous lancer c’est pourquoi nous avons sélectionné pour vous les meilleurs podcasts pour vous accompagner dans l'aventure de l'entrepreneuriat en France.