Ma motivation : devenir mon propre patron

Dans ce nouveau long format, nous racontons votre histoire d'indépendant.e. Contactez-nous sur nos réseaux sociaux, si vous souhaitez aussi répondre à nos interviews.

Comment avez-vous commencé ? 

J’ai commencé il y a trois ans, après avoir fait une licence de psychologie et de la vente. J’ai atterri dans le domaine par hasard car je cherchais quelque chose que je pouvais faire de manière autonome, sans patron. 

J’ai débuté en m’intéressant aux cils : j’avais une pièce à mon domicile destiné à cela. J’aimais bien, mais sans plus, donc j’ai poussé encore plus loin, et je me suis formée pour les sourcils (micro-pigmentation etc.) et j’ai adoré. 

Et je ne me suis pas arrêté là, j’ai continué à me former en me spécialisant dans les soins de la peau : micro-needling, BB glow, derma peeling, etc. Et cela m’a passionné. 

C’est là où j’ai eu l’idée de mon concept store en me disant que je pourrais travailler avec d’autres personnes, et mettre en avant d’autres indépendant.e.s. car lorsque l’on débute dans ce milieu c’est difficile de se faire un nom. 

Donc l’idée vient de là, car en étant seul.e, ce n’est pas comme ouvrir une franchise que les client.e.s connaissent déjà de nom, c’est beaucoup plus difficile. 

Et financièrement comment avez-vous pu démarrer ? 

J’ai économisé pendant un an, et je me suis mise une deadline : un an pour ouvrir mon concept store. Donc après trois ans à mon domicile, je me suis dit c’est le moment, et l’année dernière j’ai ouvert le concept store dans le 17e à Paris. 

Avez-vous rencontré des difficultés à ce moment là ? 

Le plus difficile c’était de trouver le local. J’avais mes économies, j’avais la somme nécessaire pour me lancer. Mais trouver un lieu lorsque l’on est indépendant.e, cela effraie les bailleurs car ils n’ont aucune visibilité. J’ai quand même bataillé, et après avoir fait un business plan de mon concept, je l’ai finalement eu après seulement une seule visite et j’étais certaine que c’était ce lieu. Donc après avoir convaincue le bailleur, j’ai enfin pu avoir les clés. Et là, il fallait faire des travaux, que j’ai fait moi même, en 1 mois. Et finalement, janvier 2020, le concept store était officiellement ouvert. 

Nous sommes en août, vous avez ouvert en janvier, et le concept store tourne déjà très bien.. 

Oui ! C’est fou, on s’y attendait pas du tout. C’est vrai que le confinement a un peu perturbé l’ascension car on a très bien démarré. On faisait des événements dans le store, on avait par exemple prévu un vide dressing etc. Mais maintenant avec les mesures c’est difficilement envisageable. On tourne des podcasts de football tous les lundis, et émission de musique une fois par mois.

Du coup le store, tourne pas seulement avec nos prestations beautés, et je pense que c’est ça la clé de notre succès : la diversité de nos activités fait que l’on ne se repose pas sur une chose. Et on essaye de créer un vrai lieu où vraiment d’autres indépendant.e.s puissent s’exprimer.

Avez-vous atteint vos objectifs ? 

Oui c’est exactement ce que j’imaginais. Je pense que je me suis tellement ennuyée pendant trois ans à faire mes prestations toute seule que j’avais besoin d’être avec d’autres indépendant.e.s. Et aussi, en France et à Paris, on est très habitué aux concept store maison et déco, et même alimentation; mais il n’y avait pas encore beauté. Et qui sorte de l’ordinaire : car la beauté ne s’arrête pas aux soins du visage, cela va beaucoup plus loin. 

Aussi, je voulais permettre aux gens de pouvoir venir se former ici : le but c’était que Nori devienne une académie où chacun peut apprendre les différents métiers présents au store : cils, ongles, tatouage, soins du visage etc.

Il n’y a pas assez de centre de formation à Paris, cela est très développé en Russie, aux Etats-unis, mais pas du tout en France. Donc j’ai voulu que ce concept store soit accès sur la démocratisation de ce type de prestations. 

Le confinement nous a ralenti mais ce sont des choses, entre autres, qui vont être développées très rapidement. On va lancer une plateforme en ligne de formation avec des vidéos et manuels d’apprentissage pour ceux qui souhaiteraient aussi se lancer. 

Entre autres ?

Oui, on va lancer notre abonnement, où il sera possible pour ceux et celles qui le possèdent de bénéficier de tarifs préférentiels sur nos prestations. Un très bon moyen de fidéliser notre clientèle. Je vais aussi lancer ma marque de produits. 

Que conseillerez-vous à quelqu’un qui aimerait aussi se lancer et/ou développer son concept ? 

Du courage, parce que créer sa société c’est compliqué, c’est la réalité. En France on est pas aidé, il faut dire les choses : que cela soit en formalité, ou tout simplement en aide, il y a pas assez d’associations qui peuvent soutenir les indépentant.e.s et les accompagner de A à Z. Et pas d’aides financières.

La ville de Paris propose aussi des aides, non ? 

Oui il y en a, mais ça s’arrête à 2500 euros, et personne ne peut aller très loin avec cette somme là. La réalité quand on se lance, c’est qu’il faut pouvoir acheter tout son matériel. La réalité c’est qu’un bailleur voudra des mois de loyers d’avance bloqués sur un compte. On s’imagine pas à quel point c’est dur.. On sait que ça l’est, mais la réalité est encore plus difficile.

D’autres conseils ?

On est confronté à des refus, moralement c’est difficile, donc il faut de la patience. Et il faut du culot : vraiment ne pas avoir peur d’exposer ses idées, de frapper à toutes les portes et de camper sur ses positions lorsque l’on croit dur comme fer à son idée. 

Je vais dire un truc très bateau, mais qui est vrai : il faut croire à ses rêves.

Un autre conseil que je donnerais serait de savoir exactement où vous voulez aller. Se fixer des objectifs et des paliers : dans 6 mois, dans 1 an, dans 2 ans. En s’imposant des échéances, ça permet de se motiver. Parce que clairement, sans avoir de direction claire, c’est très difficile de réussir.

Comment avez-vous fait pour faire connaître le concept store ? 

Les réseaux sociaux c’est ce qui a bien marché. On est encore petits, donc ça se développe doucement. Après, j’e n’ai pas du tout voulu faire de partenariat avec des influenceur.euses, contrairement à d’autres instituts parisiens. Ce qui est cool pour nous, au final ils viennent d’eux-mêmes. 

Quelle est la prochaine étape ?

J’ai envie d’ouvrir le même type de concept store réservé aux hommes. 

Débuter une franchise ?

Non surtout pas, ce store c’est mon bébé, si je dois en ouvrir un deuxième je le ferais moi-même. 

Sinon, j’aimerais bien ouvrir dans une ville de taille moyenne où il est impossible de trouver ce genre de lieu. J’ai grandi au Sénégal, et dans un rêve ultime, ce serait justement d’ouvrir un concept store là-bas.

Dernières questions concernant forcément SumUp…  Pourquoi avez-vous choisi SumUp ? 

Après avoir vu une publicité sur les réseaux sociaux, je m’y suis intéressée de plus près. Et en comparant, il n’y avait pas photo : beaucoup plus avantageux en terme de prix. J’adore regarder les avis sur les produits, et là c’était clair : les commentaires étaient tous très positifs et enthousiastes. L’application aussi, est très intuitive.

Et vous avez mis aussi plein d’autres choses en place, notamment la carte SumUp que j’utilise régulièrement. 

Et comment utilisez-vous la carte SumUp ? 

Tous les fonds encaissés au store restent sur la carte. Avant ils allaient directement sur mon compte, maintenant j’ai changé pour que cela reste sur la carte. 

Je l’utilise à des fins professionnelles, pour l’achat de petit matériel. Sinon je laisse l’argent et cela me fait une réserve accessible à tout moment, au cas où si j’en ai besoin pour le store. Après chaque fin de mois, je transfère sur mon compte bancaire la somme dont j’ai besoin. 

Pour faire mes comptes tout est simplifié, je peux savoir très rapidement le bénéfice effectué en carte bleue, cela va beaucoup plus vite. Il suffit de regarder l’application. 

Votre banque vous a-t-elle contacté en vous proposant un de leur terminal ? 

Oh oui, ils m’ont bien évidemment contacté pour cela. Mais c’est incroyablement cher. Je n’ai même pas hésité. Pas de frais de location tous les mois, le terminal c’est le mien, rien à voir avec les banques traditionnelles. Du coup, toute l’équipe d’indépendant.e.s ici à son lecteur SumUp maintenant ! 

Et puis, être lié avec un terminal à une banque traditionnelle, ça peut très vite compliqué les choses. C’est lent, parfois l’argent des transactions est bloqué à la banque, et on ne sait même pas pourquoi ! Ce n’est pas fluide, besoin de je ne sais de combien d’autorisations, pour accéder à son argent que l’on a gagné soi-même…je n’ai jamais compris pourquoi les banques bloquent notre argent comme ça. 

Alors qu’avec SumUp, rien de plus simple : on encaisse et c’est disponible. 

Vous aussi, développez votre activité en toute simplicité, en acceptant les cartes bancaires avec SumUp.

Salama Photo SumUp

Salama