Financement participatif - Qu'est-ce que le financement participatif ?
Le financement participatif désigne un moyen de lever des fonds auprès de particuliers ou d’entreprises afin d’aider à la conception ou au lancement d’un projet
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Le financement participatif, traduction galvaudée du terme anglais crowdfunding (“financement par la foule”), est une façon d’accéder à des financements sans passer par la case banque. Il est très prisé des start ups.
En quoi consiste le financement participatif ?
Devenu extrêmement populaire grâce à l’internet (qui permet d’avoir connaissance de projets initiés aux quatre coins du monde), le financement participatif est rapidement devenue une bénédiction pour les particuliers audacieux ou les entreprises innovantes.
Les campagnes de financement participatif passent l’immense majorité du temps par des plateformes internet dédiées à cela.
Un porteur de projet présente son concept, les moyens minimums nécessaires à la réussite de la levée de fonds, les objectifs à atteindre et les projections éventuelles. Certaines campagnes voient des milliers de contributeurs y prendre part et génèrent des montants qui se comptent en millions d’euros.
L’idée n’est donc pas de faire appel aux circuits de financements habituels (banques, business angels ou fonds de capital-risque) mais de compter sur des investisseurs, de plus petite envergure certes, mais beaucoup plus nombreux.
Généralement, les contributeurs ne deviennent pas actionnaires du projet et n’ont pas de pouvoir de décision sur la suite des évènements. Le principe repose sur une confiance élevée du contributeur envers le projet et son porteur, qui recevra en général une compensation en nature.
L'explosion du phénomène de financement participatif
Comme évoqué plus haut, le financement participatif est un phénomène qui a tout simplement explosé grâce aux nouvelles technologies ces 10 dernière années.
Le développement des réseaux sociaux et de plateformes de partage de connaissances et de réseautage ont permis de faire jaillir une infinité de projets et de les promouvoir à très grande vitesse.
En parallèle, le développement de l’économie du partage et d’un intérêt croissant pour le développement durable et les projets locaux, ont favorisé l’envie de mettre la main à la pâte ; si pas en créant, au moins en soutenant la création et l'innovation ouverte.
Kickstarter, Ulule, Indiegogo, KissKissBankBank (pour ne citer que les plateformes généralistes), et bien d’autres : la vague du crowdfunding a vu l’émergence de dizaines de plateformes.
De la construction immobilière au développement local, des jeux de société au théâtre, de l’édition à l’innovation technologique : tous les domaines possibles et imaginables sont représentés.
Les avantages du financement participatif
Disons-le tout de suite, ils sont nombreux.
L’avantage premier, pour les porteurs de projet, est de ne plus dépendre du seul bon vouloir des banques (frileuses à prêter ces dernières années) ou des financements publics (en baisse) pour lancer son activité ou son projet.
D’autre part, la levée de fonds est beaucoup plus rapide, permet de se faire une idée de la réussite potentielle du produit (et d’en améliorer le prototype en cas d’échec de la campagne), et la prise de risque moins importante : l’obligation extérieure de résultat (ou de remboursement) est souvent inexistante, un véritable avantage pour le porteur de projet.
D’autre part, une campagne de financement participatif permet de communiquer sur son produit avant même qu’il n’ait vu le jour : c’est une excellente façon de conquérir un public en amont et de s’assurer une demande.
D’autant que les contributeurs tendent à se sentir associés au projet : certes, ils n’ont très souvent pas de pouvoir décisionnel, mais leurs remarques, commentaires, suggestions, sont un puits de connaissance et de réflexion intarissable. C’est une communauté de fans déjà à disposition, et ils agiront certainement comme les meilleurs promoteurs du projet.
Enfin, il n’y a pas de niche, dans le financement participatif : le concept est applicable à tout type de projet et d’activité. La magie d’internet fait qu’un projet rencontrera toujours son public.
Pour finir, les plateformes sont très faciles d’utilisation et permettent d’avoir un aperçu immédiat des campagnes en cours. Tout est fait pour que les contributeurs mettent la main à la poche, même sur un coup de cœur, toujours avec ce sentiment de prendre part à un grand projet.
Les inconvénients du financement participatif
Tout d’abord, lancer une campagne de crowdfunding, c’est rendre son idée publique avant même qu’elle n’ait vu le jour. Le risque ? Se la faire “emprunter” par un opportuniste peu scrupuleux.
Ensuite, lancer une campagne de crowdfunding et obtenir des fonds n’obligent souvent en rien le porteur de projet. Quelques projets ayant mené une campagne de financement participatif brillante ont fini par ne jamais voir le jour, laissant les contributeurs impuissants.
L’avantage d’avoir un accès facilité à des fonds peut se révéler extrêmement piège, si la société n’est pas suffisamment préparée en amont. D’autant que certaines campagnes génèrent parfois une demande tout à fait inattendue.
On peut prendre en exemple un modeste et tout nouvel éditeur de jeu de société (à ce moment-là) qui avait lancé une campagne pour un jeu, Zombicide. L’objectif était de collecter 50.000 $. A la fin des 30 jours de campagne, les contributions passaient le million de dollars. La success-story est totale pour cet éditeur, mais l’impact fiscal et un manque de préparation de l'activité peuvent se rendre la chose néfaste.
Il ne faut cependant pas verser dans la paranoïa : les porteurs de projet sont souvent des passionnés ayant monté un business plan et mûri leur projet avant de communiquer dessus. Et l’amateurisme disparaît petit à petit de ces plateformes, chacun connaissant désormais les règles de ce petit monde.